Salaheddine Alloul, auteur de coups ayant entraîné la chute et la mort d'un sexagénaire de Stains venu éteindre un feu de poubelles à l'entrée de son immeuble, été reconnu coupable de "violence volontaire sans préméditation entraînant la mort sans intention de la donner" et de "violence volontaire sans préméditation entraînant un arrêt de travail supérieur à huit jours". Il avait été arrêté en 2007 à la suite de témoignages de la famille d'un premier suspect blanchi depuis.
Le soir du 4 novembre 2005, les deux victimes, respectivement président et vice-président du conseil syndical de leur immeuble, avaient éteint un feu mis aux poubelles et étaient restées dehors pour discuter.
Un des voisins, à ses côtés ce soir là a été très marqué par le drame : " mon ami est mort dans mes bras pour défendre le bien d'autrui".
Salaheddine Alloul se serait détaché du groupe pour s'approcher, leur aurait posé une question avant de les frapper, sans attendre la réponse. Ce drame s’est déroulé dans le contexte des émeutes dans les banlieues explique l'avocat de la veuve de la victime :
Salaheddine Alloul soutient une version des faits bien différente : MM Le Chenadec et Moreau, alcoolisés, auraient tenu à son encontre des propos racistes qui l'auraient énervé et conduit à frapper les deux hommes. Il aurait ensuite prévenu les secours avant de s'enfuir, pris de peur.
Selon son avocat," mon client a été traité de sale arabe" :
La mort de Jean-Jacques Le Chenadec, 61 ans, après trois jours de coma, avait suscité une vive émotion et plusieurs centaines d'habitants avaient défilé pour dire leur "refus de la violence". Sa veuve avait été reçue par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy.