Clearstream : un recours de Dominique de Villepin rejeté ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Conseil d'Etat pourrait rejeter le recours formulé par Dominique de Villepin dans l’affaire Clearstream. L’ancien premier ministre, soupçonné d'être lié aux faux listings, estime que Nicolas Sarkozy a commis un abus de pouvoir dans ce dossier où il est partie civile.

Dominique de Villepin estime que, dans l’affaire Clearstream, Nicolas Sarkozy a commis un abus de pouvoir. Pour le faire reconnaître, et pouvoir contester au passage la validité de l'ordonnance des juges Henri Pons et Jean-Marie d'Huy qui l’ont renvoyé en correctionnelle, l’ancien premier ministre avait formulé un recours devant le Conseil d’Etat. La plus haute juridiction administrative s’apprêterait à rejeter cette requête.

Pour Dominique de Villepin et ses avocats, le président de la République, qui est partie civile dans ce dossier de listings truqués où son nom apparaît, aurait pu influer sur la procédure judiciaire dans le but de "satisfaire ses intérêts personnels". Comme preuve, Dominique de Villepin met en avant le fait que Nicolas Sarkozy a prolongé le juge Pons dans ses fonctions au pôle financier de Paris alors que le magistrat avait pourtant été nommé à Montpellier.

Le Conseil d’Etat aurait lui décidé de rejeter la demande de Dominique de Villepin avant en fait de l’examiner sur le fond. Les juges administratifs estimeraient ainsi que l’ancien premier ministre n’a pas juridiquement "d'intérêt à agir" sur la question précise de la nomination du juge Pons. Ce que conteste la défense de Dominique de Villepin qui insiste elle sur les conséquences de cette décision sur l’instruction de l’affaire Clearstream. La décision définitive du Conseil d’Etat est attendue en mai ou en juin.

Dans le dossier Clearstream, Dominique de Villepin est accusé d’avoir participé à une machination visant à déstabiliser Nicolas Sarkozy. Le procès doit s’ouvrir début septembre.