Clearstream : Lahoud dit avoir agi sur ordre de Gergorin

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"Je ne suis pas la source que décrit Jean-Louis Gergorin", "je n'ai pas fabriqué les listings Clearstream" a indiqué Imad Lahoud.

Imad Lahoud a affirmé mercredi avoir récupéré les listings Clearstream sur ordre de la DGSE, de Jean-Louis Gergorin, puis du général Rondot. Le mathématicien a également précisé avoir, en mars 2004, ajouté les noms patronymiques de Nicolas Sarkozy dans les listings, toujours à la demande de l'ancien vice-président d'EADS. Des accusations immédiatement rejetées à la barre par Jean-Louis Gergorin.

"Je ne suis pas la source que décrit Jean-Louis Gergorin", "j'ai conservé tous ces documents" pour lui, mais "je n'ai pas fabriqué les listings Clearstream". "C'est M. Gergorin qui me demande d'aller les chercher et je m'exécute". "Je me sentais obligé, j'étais sa chose", a-t-il encore déclaré au tribunal, donnant une énième version des faits.

A l'été 2003, Imad Lahoud a récupéré auprès de du journaliste Denis Robert et de l'ancien auditeur stagiaire Florian Bourges un certain nombre de fichiers bancaires authentiques de Clearstream. Ces fichiers, qui ont ensuite été falsifiés, ont atterri un an plus tard sur le bureau du juge Renaud van Ruymbeke.

"J'ai manipulé Denis Robert et Florian Bourges : c'étaient les ordres, je me suis exécuté. Les ordres de la DGSE d'une part, ensuite de Jean-Louis Gergorin et de Philippe Rondot".

Réponse de Jean-Louis Gergorin : "Tout ce que dit M. Lahoud est faux, tout est inventé", a alors réagi l'ancien vice-président d'EADS. "C'est un tissu total de contrevérités pour ne pas dire de mensonges", a-t-il renchéri.