Circulation alternée : pas pour "embêter les automobilistes"

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avec Walid Berrissoul , modifié à
INTERVIEW E1 - Le ministre de l'Ecologie défend l'idée d'instaurer en cas de pic de pollution une circulation alternée.

INTERVIEW E1. Il veut transformer les automobilistes en "citoyens". A l'occasion d'un Comité interministériel de la qualité de l'air, le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a proposé d'étendre en 2014 aux particules fines et aux oxydes d'azote la possibilité, en cas de pics, d'une circulation alternée basée sur les plaques d'immatriculation.

Pourquoi ce serpent de mer refait-il surface ? "C'est une proposition que j'ai voulu mettre sur la table car nous sommes au lendemain d'un épisode tout à fait important et long de pollution aux particules fines. L'épisode que nous venons de vivre montre qu'au-delà des mesures pérennes il y a dans l'arsenal réglementaire des mesures que l'on doit pouvoir activer très rarement, extrêmement rarement, sur des périodes extrêmement courtes bien évidemment. Mais qui sont aussi une façon d'actionner les citoyens : les automobilistes sont aussi des citoyens, ils respirent eux aussi l'air quand ils sont dans les villes polluées", justifie Philippe Martin.
 
Peut-on craindre une fronde des automobilistes ? "La fronde qui pourrait naître, c'est surtout celle des citoyens qui pourraient se retrouver un jour dans des villes où il y a une pollution comme on la voit dans certains pays, à tel point que les gens s'en protègent ou ne peuvent pas sortir", détourne le ministre de l'Ecologie. Et de conclure : "l'idée n'est pas de cibler et d'embêter les automobilistes mais de faire des gestes qui sont citoyens."

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