Cinq militants du FN condamnés pour agression xénophobe dans le Var

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Cinq militants du Front National de Nice ont été condamnés mardi à 18 mois de prison, dont 15 avec sursis, par le tribunal correctionnel de Draguignan, pour une agression à caractère xénophobe commise dimanche à Vidauban, dans le Var.

Les cinq prévenus ont été reconnus coupables d'agression xénophobe en réunion et complicité. Dans le même dossier, un mineur âgé de 17 ans et considéré comme l'agresseur le plus actif, a été placé dans un centre éducatif fermé à Brignoles, dans le Var. Il comparaîtra devant le tribunal pour enfants le 10 juin.

Le tribunal a ordonné le mandat de dépôt de quatre des cinq auteurs, âgés de 20 à 26 ans, et prononcé une mise à l'épreuve de 18 mois. La cinquième personne condamnée, une ancienne hôtesse de l'air à la retraite, est sortie libre de l'audience. Ils ont reconnus en partie les faits et ont déclaré qu'ils quittaient le parti d'extrême droite.

L'agression s'est déroulée sur le parking d’une station-service de l’autoroute A8 en direction de Nice. Cinq militants du Front National (FN) de Nice, de retour d’un meeting de Jean-Marie Le Pen, le président du FN, ont passé à tabac un jeune homme noir. Après des examens, les blessures de la victime lui ont valu huit jours d'interruption totale du travail.

Selon des témoins, les jeunes agresseurs, éméchés, ont traité de "sale nègre" et de "sale arabe" la victime, originaire d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes, qui effectuait une pause à la station-service. Le cuisinier insulté s'est éloigné pour apaiser les esprits. A son retour, il a été roué de coups par ses agresseurs, encouragés par une militante de 65 ans qui scandait "La France aux Français" en agitant un drapeau. Apprenant que les gendarmes avaient été alertés, les agresseurs ont regagné le bus. Ils ont été interceptés au péage de Fréjus.