"Ouf ! On l'a retrouvé." C'est un véritable cri du coeur de Martine*, ancienne employée de Spanghero, après l'arrestation et la mise en examen de Jan Fraser, le trader néerlandais dont la société apparaît au coeur de l'affaire de viande de cheval vendue pour du boeuf. Cette quinquagénaire, qui a perdu son emploi après l'éclatement du scandale, espère désormais voir l'homme jugé et sanctionné.
"Rien à foutre de nous". "Ça libère un peu car on l'avait un petit peu oublié mais c'est quand même lui au départ qui a mis tout le monde dans la panade. J'ai encore la seule image qu'on ait eue de ce trader, de profil, narquois avec son grand verre de vin. Ça m'avait choquée. C'est vraiment un gars qui n'en a rien à foutre de nous", se souvient Martine, encore énervée par l'attitude du trader.
"C'est grave". "Je lui en veux dans la mesure où moi, j'ai perdu mon travail. Je suis pas loin des 50 ans et je me dis que je suis vieille. Je n'aurai plus de travail et j'ai un gamin de 15 ans. Comment je fais ? Pour moi, il a tout foutu en l'air. Et pour gagner quoi ? De l'argent ? C'est quand même grave", poursuit cette ancienne employée de Spanghero.
"On va rigoler nous aussi". "J'aimerais qu'il ait un super procès et que le mal qu'il a pu faire à tout le monde soit bien affiché partout. Si je l'avais en face de moi, je lui dirais : 'Coco, tu étais riche, mais si tu finis tes jours en taule, ma foi, on va rigoler nous aussi maintenant'", imagine Martine.
*le prénom a été modifié.
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