La décision d'instaurer un quatrième jour de carence va toucher en priorité les travailleurs pauvres, qui vont refuser les arrêts de travail au risque de mettre leur santé en danger, s'est alarmé vendredi le Conseil national des associations familiales laïques, Cnafal.
Selon le Cnafal, ce sont "les intérimaires, les personnes travaillant pour les PME dont l'employeur ne peut pas payer ce délai de carence, celles en CDD en courte durée, les emplois précaires (...), les travailleurs pauvres, autrement dit ceux qui ont des petits salaires" qui vont être touchés en priorité.
Or ces personnes, "qui la plupart du temps n'ont pas de complément de salaire en cas d'arrêt de travail", vont refuser les arrêts au risque de mettre leur santé en danger, a prédit le Cnafal dans un communiqué. "Compte tenu du manque à gagner, ces populations ne cesseront le travail qu'en cas d'absolue nécessité, ce qui sera parfois trop tard", a poursuivi le Cnafal, pour qui "le gouvernement, encore une fois se trompe de cible".