Bruxelles, capitale de la Belgique et de l'Union européenne, est une ville appréciée par une grande majorité des très nombreux expatriés qui y vivent malgré quelques points noirs comme la saleté et les embouteillages, selon une étude rendue publique lundi.
74,5% des 9.072 expatriés - sur quelque 200.000 - ayant participé à l'enquête disent "aimer vivre" à Bruxelles, dont ils apprécient la vie culturelle, la gastronomie et la qualité des soins de santé. La plupart d'entre eux (88%) affirment avoir "des amis belges", mais ils sont aussi 74% à penser que "la communauté internationale vit dans un monde à part". Parmi les points noirs de la ville, les expatriés trouvent à 77% que Bruxelles "est sale" et qu'elle "a besoin de prendre d'urgence des mesures pour résoudre les problèmes de circulation", tandis qu'une majorité cite également la pauvreté et l'insécurité.
"L'enquête sur la vie de la communauté internationale à Bruxelles" a été menée en 2012 par le Bureau de liaison Bruxelles-Europe, un organisme du gouvernement bruxellois, afin de déterminer si l'expatrié vivait réellement "sur son île élitiste", comme le pensent de nombreux Belges. "Les expatriés sont plus sociables, plus écologiques et mieux intégrés qu'on ne l'imagine, et leur vision de Bruxelles ne diffère pas énormément de celle des Bruxellois de souche", soulignent les auteurs de cette étude, qui a porté essentiellement sur des employés des institutions de l'Union européenne ayant répondu à un questionnaire sur internet.
Bruxelles est considérée comme l'une des villes les plus cosmopolites d'Europe car la présence des institutions européennes et internationales, dont l'Otan, représente 13% de l'activité de la région bruxelloise et de l'emploi, selon des statistiques datant de 2007. Seules 41% des personnes ayant répondu à l'enquête indiquent être d'accord avec l'affirmation que "Bruxelles est le meilleur endroit pour accueillir les institutions européennes".
La saleté des rues et des lieux publics a récemment fait l'objet d'une vive polémique en Belgique après avoir été dénoncée dans un article du quotidien français Libération intitulé "Bruxelles pas belle".