Bourgi "à la disposition de la justice"

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avec AFP

L'avocat Robert Bourgi, qui accuse Jacques Chirac et Dominique de Villepin d'avoir reçu des fonds occultes africains, a assuré dimanche sur RTL qu'il se "tient à la disposition de la justice". Alors que plusieurs voix à l'UMP se sont étonnées qu'il livre ces accusations au JDD et non à un juge, Robert Bourgi, un pilier de la "Françafrique" a affirmé : "si la justice veut m'interroger, je suis là. Je me tiens à la disposition de ceux qui voudront m'interroger."

"Je confirme totalement, intégralement" l'interview du JDD, a déclaré l'avocat. "Je veux tourner la page du passé, un passé dont je ne suis pas très fier", a-t-il dit. "Le pouvoir présidentiel, c'est quelque chose de sacré", a-t-il poursuivi. "Participer à une remise de mallette - et je ne pouvais pas dire non - au président de la République, dans le bureau de Dominique de Villepin, en présence d'un chef d'Etat africain, je l'ai fait, mais vous n'empêchez pas ma conscience d'être agitée, j'étais troublé, j'en ai eu honte", a affirmé l’homme de l’ombre.

Selon lui, personne -président, Premier ministre, ministre de l'Intérieur- ne savait qu'il allait "s'exprimer".