Bientôt des centaines d'éoliennes en mer

La France va se doter de 500 à 600 éoliennes réparties sur cinq parcs off-shore.
La France va se doter de 500 à 600 éoliennes réparties sur cinq parcs off-shore. © MAXPPP
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FF avec AFP , modifié à
EDF, GDF Suez, et Iberdrola sont candidats pour construire cinq parcs sur le littoral français.

La compétition est lancée et, une chose sûr, le vent l’emportera. Des groupements menés par EDF, GDF Suez et le groupe espagnol Iberdrola se sont déclarés mercredi candidats à un appel d'offres géant du gouvernement, visant à installer des centaines d'éoliennes au large des côtes françaises. Zoom sur ce projet pharaonique.

Quel est le projet ? Le futur parc d'éoliennes en mer vise à installer pour la première fois des centaines d'éoliennes au large des côtes de la Manche et de l'Atlantique. Ce parc comprendra cinq sites : Fécamp, Le Tréport et Courseulles-sur-Mer (en Normandie), Saint-Brieuc (au nord de la Bretagne), et Saint-Nazaire (en Loire-Atlantique).

Qui sont les candidats en lice ? Dix dossiers ont été déposés pour les cinq parcs d'éoliennes à construire. Ils émanent de consortiums montés par les champions français de l'énergie EDF et GDF Suez, et leur rival espagnol Iberdrola. Dans le détail, le consortium dirigé par EDF, qui se fournira en éoliennes auprès d'Alstom, est intéressé par quatre sites, de même que GDF Suez, allié tantôt à Areva et tantôt à Siemens. Enfin, le consortium Iberdrola vise deux sites, en alliance en Areva.

Quels sont les objectifs de production ? Au total, le gouvernement souhaite implanter 500 à 600 turbines géantes, de près de 200 mètres de haut. Cet appel d'offres vise à produire jusqu'à 3 gigawatts d'électricité, soit l'équivalent de 3 réacteurs nucléaires, conformément à l'objectif gouvernemental de porter à 23% d'ici 2020 la part de l'électricité nationale issue de sources renouvelables.

Quel est le calendrier ? Les candidats avaient jusqu'à mercredi 14 heures pour envoyer formellement leurs offres. C'est désormais Commission de régulation de l'énergie (CRE), gendarme du secteur, va étudier les projets remis par les consortiums. Idéalement, le gouvernement souhaiterait désigner les lauréats de cet appel d'offres avant les échéances électorales du printemps.

Quel sera l’impact sur l'emploi ? Selon Eric Besson, le ministre de l'Industrie, "10.000 emplois dans notre pays" pourraient être créés grâce au développement d'une filière éolienne off-shore.

Ce projet fait-il l'unanimité ? Non. Certaines voix s'interrogent sur l'impact d'un tel projet sur l'environnement, la pêche ou le tourisme. La fédération des hôteliers, l'Umih, a d'ailleurs tiré à boulets rouges contre ce projet, en dénonçant "une véritable folie collective menée par un puissant lobby de l'éolien, pour polluer en bétonnant nos littoraux et détruire nos emplois et nos entreprises touristiques".