Bd Auriol : le procès suspendu jusqu'à jeudi

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avec AFP , modifié à

Le procès de l'incendie meurtrier en 2005 d'un immeuble vétuste de Paris, boulevard Vincent Auriol (XIIIe), qui s'était ouvert mercredi matin, a été repoussé à jeudi après-midi. La présidente du tribunal, Jacqueline Rebeyrotte, a uniquement procédé à la lecture des faits. Elle a ensuite indiqué aux avocats que le procès, prévu au départ sur deux jours seulement, serait rallongé d'une demi-journée, vendredi.

Les parties civiles ont manifesté leur déception et ont crié à la désinvolture après la suspension. "Les familles pensaient qu'elles auraient la parole dès aujourd'hui", a déclaré après la suspension Kanouté Tapa, porte-parole des familles. "On est dans l'improvisation absolue", a déploré Me Jean-Marc Florand, avocat de plusieurs des 46 parties civiles, dénonçant le "traitement extrêmement désinvolte dans un dossier où il y a eu 17 morts".

Trois femmes et 14 enfants, originaires d'Afrique de l'ouest, avaient péri dans l'incendie de cet immeuble du 20, boulevard Vincent Auriol, à Paris (XIIIe), dans la nuit du 25 au 26 août 2005. Des expertises avaient conclu à une origine volontaire de l'incendie, mais l'enquête n'avait pas permis d'identifier un quelconque auteur ou complice. Les investigations avaient en revanche mis en lumière un certain nombre de non-conformités. Deux personnes morales sont jugées : Freha (France Euro Habitat), l'association qui gérait l'immeuble, poursuivie pour homicides et blessures involontaires, et la société Paris Banlieue Construction, qui y avait effectué des travaux.