Banque de France : deux salariés mis en examen pour vol

L'enquête devra déterminer le sort de ces billets, qui pourraient valoir des centaines de milliers d'euros.
L'enquête devra déterminer le sort de ces billets, qui pourraient valoir des centaines de milliers d'euros. © MAXPPP
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Pierre de Cossette avec et AFP , modifié à
Ces deux salariés de la papeterie de la Banque de France à Vic-le-Comte, sont soupçonnés d'avoir volé pour un millions d'euros de billets.

L'info. Deux salariés de la papeterie de la Banque de France à Vic-le-Comte, dans le Puy-de-Dôme, sont soupçonnés d'être impliqués dans la disparition de plusieurs sacs de billets usagés, a annoncé lundi le quotidien La Montagne. Tous deux placés en garde à vue, ils ont été mis en examen vendredi soir, ainsi que leurs épouses respectives.

Un contrôleur du service signale un "incident". Les faits se seraient produits courant juillet au sein du service de la papeterie, chargé de la destruction des sacs contenant des coupures valides, mais usagées, provenant des différentes succursales de la Banque de France. L'alerte a été donnée après qu'une salariée a repéré un carton de 8 kilos, rempli de billets, qui semblait avoir été mis à l'écart pour échapper à la broyeuse.

D'autres cartons volatilisés. Une enquête interne a immédiatement été lancée, déclenchant l'examen des vidéos de la papeterie. Il en ressort que d'autres cartons de la sorte se seraient volatilisés à quatre reprises ces derniers mois, malgré des dispositifs de sécurité très pointus.

Plusieurs centaines de milliers d'euros. Selon La Montagne, les deux suspects menaient la belle vie, passant notamment leurs vacances en famille sous les tropiques. La Banque de France les a mis à pied la semaine dernière. Selon nos informations, les policiers ont retrouvé à leur domicile une partie des billets issus de ces détournements.

"C'est quelque chose de minime". Invité d'Europe 1 jeudi matin, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, avait minimisé cette affaire. "C'est une affaire qui est très limitée. C'est quelque chose de minime qui s'est produit. (...) On ne connaît pas le montant aujourd'hui mais c'est un montant très faible", avait-t-il assuré. Et ce dernier d'ajouter, laconique : "nous avons nous-mêmes suspecté un vol à l'intérieur de l'un de nos établissements. Nous avons pris des mesures internes de protection, saisi le procureur de la République. L'enquête judiciaire est en cours".