Bactérie : 13 cas potentiels en France

Un cas suspect et un cas probable d'infection à la bactérie E. coli O104 ont été détectés en France.
Un cas suspect et un cas probable d'infection à la bactérie E. coli O104 ont été détectés en France. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Treize cas, dont un confirmé, d’infection à l’E. Coli O104, ont été détectés dans l'Hexagone.

L’épidémie de la bactérie E. coli O104 a bien frappé l’Hexagone. Outres les conséquences désastreuses sur l'agriculture, depuis l’apparition de cette souche très rare et virulente outre-Rhin, treize cas de diarrhée sanglante, chez des personnes ayant séjourné ou résidant en Allemagne, ont été signalés. Les 13 cas concernent une touriste allemande qui était en France au moment de l’apparition des symptômes, deux Français résidant en Allemagne et dix Français ayant séjourné en Allemagne en mai.

Un cas identifié, un cas probable

Parmi ces 13 cas, un cas d'infection à E. coli O104, identifiée en Allemagne comme à l'origine de l'épidémie actuelle, sans que l’on sache exactement où elle est apparue, "est confirmé microbiologiquement" et un cas "est probable", selon ce bilan mis en ligne mercredi par l'Institut de veille sanitaire, l’InVS. "Des analyses microbiologiques supplémentaires sont en cours pour le confirmer". Quatre cas ont été exclus à la suite de résultats microbiologiques négatifs et sept cas sont encore en cours d’analyses.

A ce jour, aucun cas de syndrome hémolytique et urémique, la complication le plus grave de l'infection à E. coli enterohémorragique, qui a déjà fait 25 morts dont 24 en Allemagne, n’a été identifié en France.

Une baisse "sensible" des infections en Allemagne

La Direction générale de la santé a demandé aux médecins hospitaliers ou libéraux de signaler à l’Agence régionale de santé de leur région les cas de diarrhée sanglante ou de SHU survenant chez des personnes ayant séjourné en Allemagne dans les 15 jours précédant le début de leurs symptômes. Ces signalements sont centralisés à l’InVS, qui coordonne l’investigation des cas français, en collaboration avec les épidémiologistes de l’Institut de santé publique à Berlin.

Mercredi, le ministre allemand de la Santé Daniel Bahr a annoncé mercredi une baisse "sensible" des nouveaux cas d'infection à la bactérie de l’autre côté du Rhin. "Le temps n'est pas encore venu de lever l'alerte", a annoncé Daniel Bahr. "Mais le plus dur est maintenant derrière nous au niveau national". Reste que le bilan humain est déjà lourd en Allemagne : 30 morts.