Autolib' : les diabétiques bientôt acceptés

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avec AFP

L'Association Française des Diabétiques (AFD) s'est dite mardi victime de "discrimination" car le service Autolib' interdit à toute personne prenant des médicaments de classe 2 d'emprunter une de leurs voitures, le groupe Bolloré répondant qu'il va remédier à ce problème très vite.

Dans un lettre datée de lundi envoyée à Annick Lepetit, adjointe PS chargée des transports et présidente du syndicat mixte Autolib', l'AFD annonce qu'"après avoir testé les conditions d'accès" à Autolib', elle "constate que ce service refuse toutes les personnes sous traitements médicamenteux de classe 2"."Ce qui revient, de facto, à exclure l'ensemble des personnes atteintes de diabète et traitées par ces médicaments", s'est indignée l'association pour qui c'est "une discrimination concernant près de 500.000 franciliens qui se voient refuser l'accès à Autolib'". Elle rappelle que "les études démontrent" que "le diabète n'augmente pas le risque d'accidents de la circulation".

"L'AFD s'insurge" contre "cette discrimination flagrante qui vient une nouvelle fois s'additionner à celles dont sont quotidiennement victimes les diabétiques", selon l'association. Elle demande au syndicat mixte de "réévaluer les conditions d'accès au service Autolib' de façon non-discriminatoire".

Le groupe Bolloré, prestataire du service, a assuré qu'il allait remédier à cette question très rapidement, rappelant que les diabétiques "sont les bienvenus". Il devrait revoir avec son assureur, Generali, les clauses du contrat puisqu'en l'état actuel, si un diabétique avait un accident en conduisant une Autolib', il ne serait pas couvert par l'assurance. "Avant d'emprunter une Autolib', l'usager doit déclarer sur l'honneur qu'il est détenteur de son permis, qu'il n'est pas sous l'emprise de l'alcool et n'est pas sous l'emprise de médicaments de classe 2, nous allons arranger ce dernier point", pour ne pas discriminer les personnes souffrant de diabète, a-t-on ajouté chez Bolloré.