Les recherches pour retrouver l'ourse Viviane échappée ce week-end de la réserve animalière de Sigean se sont poursuivies toute la journée lundi sans permettre de retrouver l'animal, a-t-on appris auprès de la préfecture de l'Aude. Quelque 70 personnes, gendarmes, pompiers, agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et bénévoles, ont participé aux opérations mais le plantigrade est resté introuvable, a indiqué le directeur de cabinet du préfet, Nicolas Martrenchard. Les recherches, difficiles à cause de la nature marécageuse du terrain, devaient être suspendues à la nuit tombée lundi avant de reprendre mardi.
L'ourse, mesurant 1,60 m debout et pesant environ 130 kg, a quitté son enclos dans la réserve africaine de Sigean dimanche à la mi-journée. Elle a été aperçue par des promeneurs dans l'après-midi au sud de la commune de Gruissan, dans le secteur de l'île Saint-Martin. Les autorités ont décidé de fermer la réserve, qui accueille 20 plantigrades, pour permettre d'optimiser les recherches et dissuader les visiteurs de se rendre dans le secteur. "Plus il y a de monde aux environs, plus l'animal se terre et moins nous avons de chance de le retrouver", a expliqué Nicolas Martrenchard. Les conditions dans lesquelles cette ourse s'est échappée ne sont pas encore totalement éclaircies, mais des travaux ont été entrepris lundi pour doubler la clôture du parc à ours (10 hectares sur 300 au total).
La femelle recherchée fait partie d'un groupe d'ours du Tibet que la réserve accueille depuis 1974. Elle a eu plusieurs portées mais n'a plus eu d'ourson depuis 2008, selon le président de la réserve africaine, Jean-Jacques Boisard. "Il est possible qu'elle ait refusé les avances des mâles actuellement en rut et ait voulu s'éloigner", a dit Jean-Jacques Boisard. Ces ours sont "tranquilles et relativement petits" et il n'y a "aucune raison qu'ils s'en prennent à l'homme", selon la réserve.