Au boulot, on n'est pas des fainéants

Un Français sur deux passe plus de neuf heures au bureau tous les jours, selon une étude.
Un Français sur deux passe plus de neuf heures au bureau tous les jours, selon une étude. © MAXPPP
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Un Français sur deux passe plus de neuf heures au bureau tous les jours, selon une étude.

Métro, boulot, dodo. La rengaine est bien connue. Mais pour beaucoup de Français, la case "boulot" dure longtemps, très longtemps... Selon une étude, publiée par L'Expansion, plus d'un Français sur deux passe chaque jour au moins neuf heures au travail. Une moyenne bien au-dessus de celle de nos voisins qui met à mal l'idée reçue selon laquelle les Français seraient fainéants.

En France, 56% des salariés travaillent donc plus de 9 heures par jour, contre 46% des Anglais et des Américains ou 32% des Chinois. Les Allemands et les Brésiliens sont eux plus nombreux à travailler autant (respectivement 59% et 60%).

Homme et salarié de PME, la combinaison gagnante

Du côté de la répartition, 64% hommes travaillent plus de 9 heures par jour contre seulement 39% des femmes. Les salariés des PME sont également les plus prompts à rester tard au bureau puisque 60% d'entre eux travaillent plus de 9 heures.

Et 14% des Français passent encore plus de temps au bureau : plus de 11 heures par jour. Ils battent ainsi les Anglais et les Indiens, qui ne sont que 11% à travailler autant, ou même les Chinois, qui ne sont que 5% à passer presque la moitié de la journée au travail.

Du boulot encore à la maison

Pour autant, passer autant de temps au boulot ne permet pas aux salariés de tout faire. Puisque 46% des employés rapportent des dossiers chez eux au moins trois fois par semaine - contre 39% des Allemands mais 56% des Américains. Les plus mal lotis sont par ailleurs les télétravailleurs, qui cumulent journée à rallonge (pour 14% d'entre eux, contre 6% de ceux qui ont un bureau fixe) et dossiers à la maison (pour 59% d'entre eux, contre 26% de ceux qui ont un bureau fixe).

Pour Frédéric Bleuse, le directeur général de Regus, qui a réalisé l'enquête, "la frontière entre vie privée et vie professionnelle s'est très nettement étiolée". Une situation qui risque de faire augmenter l'insatisfaction et la souffrance due à un "déséquilibre entre la sphère privée et la sphère professionnelle".