Armor Lux à la recherche de couturières

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Mounia Van de Casteele , modifié à
La société bretonne de textile pourrait être contrainte de recruter à l'international.

Un vent de prospérité souffle sur le fleuron du textile breton. "Made in France" oblige, PS, UMP et Modem ont tous les trois choisi de se fournir auprès d'Armor Lux, la marque bretonne, pour leur "goodies" ou accessoires de campagne. Problème : l'entreprise manque tellement de couturières, qu'elle pourrait être contrainte de recruter à l'étranger.

Made in France ?

83 millions : c'est en euros le chiffre d'affaires de la société, qui a plus que quadruplé en douze ans. La crise semble avoir épargné la florissante entreprise de textile française, qui, pourtant, ne produit qu'en France. Et pour cause, l'industriel breton surfe avec succès sur la vague du "made in France".

Pour son PDG, fabriquer français, c'est possible, même si la main d'œuvre vient parfois à manquer.  

"Le problème dans les métiers du textile, c'est que les formations n'existent plus. Les lycées professionnels où l'on apprenait la couture ont disparu", déplore Jean-Guy Le Floc'h, président-directeur général d'Armor Lux, dans le journal spécialisé Usine Nouvelle. L'entreprise peine donc à recruter de nouvelles mains pour honorer la commande quelques milliers de t-shirts de campagne.

"Une solution : la professionnalisation"

En attendant des ours meilleurs, la société mise sur le long terme. Elle a d'ores et déjà mis en place un contrat d'apprentissage avec la chambre des métiers de Quimper. Armorlux recrute ainsi une vingtaine d'apprentis par an, tout en "respectant les quotas de salariés en cursus de professionnalisation".

La rédaction du quotidien économique Les Echos a par ailleurs attribué le "prix du Stratège PME 2011" à Jean-Guy Le Floc'h le 29 mars dernier.