Appels abusifs : les pompiers en campagne

  • Copié
avec AFP

Lassés d'être appelés pour des bobos ou par des gens qui ont perdu leurs clés mais rechignent à appeler le serrurier, les pompiers de Paris (BSPP) ont lancé lundi une grande campagne contre les appels injustifiés au 18 et au 112, qui mobilisent des moyens utiles ailleurs.

"Abuser des numéros d'urgence nuit gravement à ceux qui en ont besoin, 18-112 urgence pompiers, ce n'est que pour l'urgence" proclament 880 affiches installées pendant 15 jours à Paris et dans les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) où la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) exerce sa compétence.

Ce territoire représente 7 millions d'habitants et 24 millions de touristes. Le financement de cette campagne, d'un coût d'environ 400.000 euros, est assuré par la Préfecture de police de Paris et la mairie de Paris.

"Encore hier, on nous appelé pour une femme qui avait eu une réaction allergique, probablement à cause des poils d'un chat, ou pour un joueur de squash qui saignait du crane, ces bobos ne nécessitaient pas l'envoi d'un véhicule de pompiers avec 3 hommes" explique le commandant Samuel Bernes.

"L'homme qui nous a appelé pour l'allergie de son épouse nous a déclaré qu'il avait recours aux pompiers parce qu'ils intervenaient très vite, qu'ils savaient tout faire, et que lorsqu'on était conduit par les pompiers à l’hôpital, on était traité plus rapidement par les médecins, mais ce point n'est pas vrai, ce sont les médecins qui choisissent dans quel ordre ils traiteront les malades" ajoute Samuel Bernes.