Apéro géant : deux jeunes entendus

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
La préfecture de Paris a interdit l'apéro géant organisé via Facebook sur le Champ de Mars.

Deux internautes appelant, via Facebook, à un apéro géant dimanche sur le Champ-de-Mars à Paris ont été entendus vendredi par la police judiciaire. Une troisième personne devrait l'être samedi pour le même motif, a révélé une source proche de l'enquête. Ces trois personnes sont soupçonnées "d'avoir créé ou alimenté, par des messages répétés, des groupes Facebook appelant à l'apéro géant" devant se tenir dimanche 23 mai sur le Champ-de-Mars, selon la source.

Pas d'apéro à Paris

 

"Une interdiction générale n'est ni souhaitée ni envisagée mais il faut apprécier au cas par cas", avait annoncé mercredi le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux au sujet des apéros géant. Mais jeudi, la préfecture de police avait indiqué que cet "apéro géant" de Paris, ne pouvait avoir lieu à cet endroit en raison de l'interdiction permanente de consommer de l'alcool sur le site.

Toutefois, conformément aux orientations fixées par le ministre de l'Intérieur à l'issue de la réunion du 19 mai, la PP disait se tenir prête "à examiner et sécuriser, en liaison avec la mairie de Paris, un projet d'apéro convivial qui serait présenté par des organisateurs responsables dans un lieu adapté et avec un délai compatible avec la préparation d'un tel évènement".

 

Cibler les organisateurs

Outre l’interdiction de l’alcool et de tout récipient en verre sur la zone, la préfecture de police avait également saisi le procureur de la République de Paris "afin de rechercher les organisateurs de l'évènement et de les placer devant leurs obligations légales".

D’autant que ces derniers sont considérés comme responsables de ces soirées et reçoivent depuis peu la facture des pouvoirs publics pour la gêne occasionnée. La préfecture de police a précisé qu'elle "calculera de manière détaillée le coût exposé par le contribuable au titre de l'ensemble des services publics concernés" et qu'elle rendra publique cette information "dès que possible".

Des associations pour encadrer les apéros ?

Pour ne pas tomber dans le tout-répressif, le ministre de la Jeunesse et des solidarités actives Marc-Philippe Daubresse avait aussi annoncé jeudi qu’il allait rencontrer la semaine prochaine des responsables d’associations déjà rôdés face à ce genre de soirées.

"Nous allons convier des responsables (du ministère, ndlr) de la Jeunesse, des associatifs, mais aussi des organisateurs de festivals" qui ont l'expérience de la gestion d’évènements de grande ampleur, a indiqué le ministre, avant de préciser : l'objectif est d'"associer liberté et responsabilité".

Jean-François Lamour, président du groupe d'opposition UMP à la mairie de Paris et Philippe Goujon, maire du XVème arrondissement, ont annoncé vendredi qu'ils déposeront une proposition de loi "visant à encadrer l'organisation de ces rassemblements en les plaçant dans l'obligation de déclaration légale".

– Êtes-vous favorable à l’interdiction des apéros géants ?