Al-Qaïda: La CEJ contredit Londres

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Les épouses de membres présumés d'Al-Qaïda ou de talibans, résidant en Grande-Bretagne, ont le droit de percevoir des prestations sociales, a affirmé jeudi la Cour européenne de justice (CEJ), qui contredit une décision des autorités britanniques. En effet, selon la législation britannique, aucune somme ne peut être "directement ou indirectement versée au bénéfice" de personnes soupçonnées de liens avec des organisations terroristes. Les épouses de trois personnes soupçonnées d'activités terroristes ont demandé l'annulation de mesures restrictives. Déboutées par un tribunal britannique, elles s'étaient alors adressées en dernier recours à la Chambre des Lords qui, en avril 2009, a renvoyé l'affaire devant la CEJ. La Cour de Luxembourg a donc estimé que "l'interprétation donnée par le Trésor britannique (...) n'était pas fondée sur un quelconque risque que les sommes accordées puissent être détournées aux fins de soutenir des activités terroristes".


L'affaire avait été portée devant la justice par les épouses de trois personnes soupçonnées d'activités terroristes, MM. Yusef, Khaled et Mnasri qui, selon les autorités britanniques, seraient liés à Al-Qaïda, aux talibans et à Oussama ben Laden.
Les femmes de ces trois hommes, qui vivent actuellement en Grande-Bretagne mais figurent sur une liste noire de l'ONU, percevaient une série de prestations sociales pour un montant de plusieurs centaines de livres par semaine.