Airbus : "Nos avions sont sûrs"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Contrairement à ce qu’affirmait le Figaro jeudi, Airbus exclut toute immobilisation de ses avions pour en changer les capteurs de vitesse.

Airbus contre-attaque. Réagissant à un article paru jeudi dans le Figaro, qui affirmait que l’avionneur envisageait de maintenir sa flotte au sol pour en changer les capteurs de vitesse, Fabrice Brégier, n°2 d’Airbus France, a démenti cette information, dans une interview à La Dépêche du Midi vendredi.

"Nos avions sont sûrs!, clame Fabrice Brégier. Actuellement, 600 A330 sont en vol dans le monde. Ils ont effectué 13 millions d'heures de vol. Il s’agit du premier accident mortel d’un A330 en opération."

Qualifiant l’article du Figaro d’"irresponsable", le directeur général d'Airbus a souligné qu'il n'était pas question de retirer les A330, car "à ce stade de l'enquête, il n'y a aucun lien entre l'accident de l'avion d'Air France et une quelconque faiblesse de navigabilité de l'appareil".

Si des clients d'Airbus ont changé leurs sondes Pitot, estime Fabrice Brégier, c'est une décision "souvent prise sous la pression des pilotes ou de l'opinion publique". Ces sondes de mesures de vitesse sont mises en causes par les syndicats de pilotes, mais pour le BEA, chargé de l'enquête technique, il n'y a pas de lien établi entre ces sondes et la catastrophe.

"L'A330 est l'un des meilleurs avions et parmi les plus sûrs jamais construits" a déclaré, de son côté, Thomas Enders, patron d'Airbus, qui réagissait pour la première fois publiquement à la catastrophe, dans un entretien au quotidien allemand Bild Zeitung. "Un avion Airbus décolle toutes les deux secondes dans le monde, prendre l'avion est et reste le plus sûr des moyens de transport", a-t-il ajouté.

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