Air France : la sécurité en cause ?

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Un syndicat de pilotes met en garde contre des radars météo qui connaissent des dysfonctionnements.

Le radar Honeywell n’est pas sûr. C’est ce que déclare le syndicat de pilotes d'Air France UNPL-R'Way. L’organisation a mis en garde contre ces radars météo qui connaissent des dysfonctionnements et sont utilisés sur les avions A320 de la compagnie, dans un document dont l'AFP a obtenu copie, qui confirme une information publiée samedi dans Libération (lien accessible sur abonnement).

Refuser tout avion équipé de ce radar

L'UNPL-R'Way, syndicat minoritaire de pilotes d'Air France, a donné comme consigne mardi aux pilotes de refuser tout avion équipé de ce radar Honeywell si "les conditions de vol ne permettent pas un vol en toute sécurité".

Les radars météo servent à détecter les cellules orageuses, à l'origine de turbulences. Dans le cas des radars mis en cause par le syndicat, un "défaut de détection et (une) ergonomie problématique" auraient été signalés début juillet.

"Le radar est, comme les sondes (mises en cause dans l'accident du Rio-Paris survenu le 1er juin 2009), un sujet sensible", peut-on lire dans le document qui indique que la compagnie australienne Qantas a procédé au changement de ses radars météo après des turbulences qui avaient blessé sept passagers.

Des radars "conformes" selon Air France

A la suite de cette consigne syndicale, la direction d'Air France a reçu le syndicat mercredi et a indiqué qu'une "étude avait conclu à la conformité réglementaire des radars Honeywell", indique le communiqué de l'UNPL-R'Way. "A ce jour, il n'y a aucune recommandation ni demande particulière des constructeurs" sur les radars de l'A320, a confirmé la compagnie aérienne dans un communiqué transmis samedi.

De son côté, un pilote affilié au syndicat a indiqué qu'après la rencontre avec la direction, "une solution devrait être annoncée très prochainement", sans donner de plus de précisions. Il a ajouté qu'il ne savait pas si la consigne de refus de piloter avait été suivie. La flotte d'Air France compte une dizaine d'avions A320 équipés des radars mis en cause, a-t-il indiqué