Ahmed Arbib hors de cause dans une affaire de blanchiment

(Photo d'illustration)
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La rédaction d'Europe1.fr avec Reuters , modifié à
Ahmed Arbib, dirigeant d'une société récemment mise en cause dans le cadre d'une affaire de revente de places de rugby, n'est pas impliqué dans un dossier de blanchiment et d'extorsion de fonds lié au grand banditisme marseillais.

Ahmed Arbib, dirigeant d'une société récemment mise en cause dans le cadre d'une affaire de revente de places de rugby, n'est pas impliqué dans un dossier de blanchiment et d'extorsion de fonds lié au grand banditisme marseillais, a-t-on appris de source judiciaire et auprès de l'avocat de l'intéressé. La source judiciaire à Marseille a confirmé que, contrairement à ce qu'elle avait d'abord indiqué par erreur, le fondateur de la société Passion Events n'avait pas été interpellé dans le cadre de cette affaire. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Marseille pour des faits d'extorsion de fonds et de blanchiment d'argent au préjudice de chefs d'entreprises parisiens. "Ahmed Arbib n'a pas été interpellé dans cette affaire", a dit la source, corroborée par une source proche de l'enquête. Anthony Bem, l'avocat de l'homme d'affaires, précise dans un communiqué transmis à Reuters que son client "est victime d'une erreur sur la personne", ajoutant qu'il n'avait pas non plus "été victime d'extorsion, de pressions ou de violences et n'a donc jamais eu à porter plainte pour de tels faits". Il précise qu'il a été mandaté pour poursuivre en diffamation des médias qui ont publié ces informations.

Samedi 18 janvier, le procureur de Marseille, Brice Robin, avait précisé que cinq personnes liées au grand banditisme de la ville avaient été mises en examen dans le cadre de l'information judiciaire pour blanchiment et extorsion de fonds. Parmi elles figure le plus jeune des frères Barresi, Franck, déjà condamné à dix ans de prison pour vol à main armée. Il a été placé en détention provisoire de même qu'un de ses proches,  avait indiqué le procureur lors d'une conférence de presse. "Ce sont des noms réputés, qui ont déjà des antécédents assez lourds et des périodes d'emprisonnement assez longues, notamment pour des vols à main armée et du trafic de stupéfiants", avait précisé le directeur de la police judiciaire de Marseille, Christian Sainte.

Une information judiciaire a été ouverte en novembre 2011 à la suite de signalements de la cellule Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) sur des flux financiers présumés suspects portant sur plusieurs millions d'euros entre des entreprises parisiennes et des sociétés espagnole et polonaise. Ahmed Arbib, qui a fait l'objet d'une condamnation en 2010 dans un dossier portant sur la revente de billets par la Fédération française de rugby (FFR), a fait savoir que sa société Passion Events réglait ses achats de places par chèques ou par cartes bancaires et non en argent liquide. "Dans ces conditions, elle n'a pu s'inscrire dans le cadre d'un réseau de blanchiment", peut-on lire dans le communiqué de son avocat.