Les négociations salariales s'annoncent difficiles dans le secteur agroalimentaire pour 2012, a prévenu lundi la CFDT, affirmant que le patronat s'appuie sur les incertitudes politiques et économiques actuelles pour maintenir le "statu quo". "Aujourd'hui, les propositions des employeurs tournent autour (d'augmentations salariales) de 1,8% ou 2%", a souligné un responsable de la fédération générale agroalimentaire (Fga-CFDT) au cours d'une conférence de presse.
Le Smic ayant augmenté de 2,44% récemment, ces propositions engendrent, selon le syndicat, un risque de tassement des grilles de salaires dans le secteur agroalimentaire qui compte 477.000 emplois. "On commence à sentir des tensions", a fait valoir un responsable, ajoutant qu'"on peut s'attendre malheureusement à des actions dans les semaines qui viennent si la situation ne se débloque pas dans les branches" et évoquant "déjà des ruptures de négociations".
Pourtant, Patrick Massard, secrétaire général du Fga-CFDT, a souligné que la crise n'avait "pour l'instant pas d'impact sur l'industrie agroalimentaire, hormis les services", et que "d'une manière globale, les résultats sont plutôt bons, voire très bons en 2011 dans les entreprises agroalimentaires".