Affaire du Tanit : "Florent était un aventurier"

Au premier jour du procès de trois pirates somaliens accusés d'avoir détourné un voilier, le père de la victime a tenu à rectifier l’image de son fils, qu’il juge écornée par les médias.
Au premier jour du procès de trois pirates somaliens accusés d'avoir détourné un voilier, le père de la victime a tenu à rectifier l’image de son fils, qu’il juge écornée par les médias. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul et Pierre de Cossette , modifié à
Le père du skipper tué lors de l’assaut mené contre des pirates en 2007, a défendu l'honneur de son fils lundi.

Trois jeunes Somaliens accusés d'avoir piraté le voilier Tanit au large de la Somalie en 2009, au bord duquel le skipper Florent Lemaçon a trouvé la mort sont jugés depuis lundi à Rennes. Au premier jour de ce procès, le père de la victime a tenu à défendre l'honneur de son fils, dont l'image a selon lui été écornée par les médias.

"Ce que j'attends de ce procès, c'est l'expression de la vérité, de toute la vérité", a confié Francis Lemasson au micro d'Europe 1. "Il faudra dire aussi qu'on a souffert énormément des imperfections des propos des journalistes pendant plus d'un an et demi", a-t-il ajouté.  "La Tanit était bien au milieu de l'océan indien, à 987 km exactement de Eyl,et pas du tout au large la Somalie", a insisté le père du skipper décédé, en regrettant les raccourcis.

"Florent était un marin confirmé, un passionné"

Affaire Tanit : "Florent était un aventurier...par Europe1fr

"Florent était un marin confirmé, un vrai voyageur, un passionné, un Poupon inconnu, si vous voulez. Il se promenait avec sa famille dans des zones qui sont un petit peu dangereuses" a reconnu Francis Lemaçon. Mais son fils n’a pas, jure-t-il, outre-passé les règles fixées par les autorités françaises. "Ce n'était pas un aventureux, c'était un aventurier", juge Francis Lemaçon.   

La prise d'otages a lieu en avril 2009. Florent, Chloé et leur fils Colin avaient quitté Vannes fin juillet 2008 à bord du voilier de 12,50 m pour rejoindre Zanzibar, dans l'océan Indien. Au moment de leur capture par les pirates somaliens, deux autres équipiers se trouvent à bord. L'opération des commandos français pour libérer les otages se solde par la mort de deux pirates embarqués ainsi que par celle de Florent Lemaçon.

Les trois Somaliens, arrêtés par les forces françaises, comparaissent jusqu'à vendredi pour "détournement de navire par violence ou menace, arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de plusieurs personnes commis en bande organisée".