Acquittement requis pour le gendarme

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Pour l'avocat général, l'homme, jugé pour voir tué un gitan, "ne peut être condamné pénalement".

Les réquisitions sont tombées. L'avocat général Philippe Guémas a estimé jeudi devant la cour d'assises du Var que le gendarme - accusé d'avoir mortellement blessé en 2008 un gitan, qui tentait de s'enfuir de la brigade de Draguignan, - "ne peut pas être pénalement condamné" pour ces faits. "Il ne s'agit pas de délivrer un permis de tuer, mais de constater que Christophe Monchal a agi conformément à ce qui lui a été enseigné. Il a agi dans le cadre légal, il n'a pas agi pour commettre une infraction pénale", a-t-il justifié.

A l’issue de deux heures de réquisitoire, il a confié : "Ce qui me paraît malsain c'est qu'on autorise les gendarmes à faire usage de leurs armes, et qu'ensuite on leur reproche. On met les gendarmes dans des situations impossibles. Si on ne veut plus que les gendarmes fassent usage de leur arme, il faut avoir le courage politique de modifier le cadre légal et d'aligner leur statut sur celui des policiers".

"Je n’ai pas voulu le tuer"

Depuis lundi, le gendarme comparaît libre devant la Cour d'assises du Var pour avoir mortellement blessé Joseph Guerdner. Sur les sept coups de feu tirés, trois ont atteint le gitan. Christophe Monchal a justifié ses tirs par la dangerosité du suspect, condamné à quatre reprises pour des vols aggravés et qui avait foncé sur des gendarmes lors d'un cambriolage.

Christophe Monchal a expliqué n'avoir eu "qu'une fraction de seconde pour prendre une décision qui se solde par la mort d'un homme". "A aucun moment je n'ai voulu tuer Joseph Guerdner", a-t-il assuré à la barre mercredi.

Le verdict devrait être rendu vendredi matin.