Accusé de viols, un médecin nie tout en appel

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avec AFP , modifié à

Le procès d'un médecin généraliste de 55 ans, accusé d'avoir violé neuf de ses patientes à l'aide de tranquillisants lors de supposées séances d'hypnose, s'est ouvert en appel lundi devant la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle à Nancy. Joël Capobianco a été condamné à 15 années de réclusion criminelle par la Cour d'assises des Vosges à Epinal lors de son procès en première instance, en juin 2010. "Je suis innocent", a déclaré l'accusé à l'ouverture des débats, en demandant un supplément d'information ainsi qu'un transport de la Cour sur les lieux.

Le président de la Cour d'assises, Jean-Michel Perrin, a annoncé qu'il se prononcerait sur ces demandes à la fin des débats. En première instance, Joël Capobianco avait été reconnu coupable de neuf viols, mais acquitté pour deux d'entre eux. Le médecin avait interjeté appel de ce verdict, ainsi que le parquet. Ce dernier a toutefois commis un impair procédural, rendant les deux acquittements définitifs. Le praticien, qui exerçait à Dommartin-lès-Remiremont (Vosges), a été mis en cause une première fois en juillet 2005, après la plainte d'une jeune femme pour des faits qui s'étaient produits sept ans plus tôt, alors qu'elle était âgée de 15 ans. Le médecin l'aurait violée après lui avoir administré du Valium, ainsi qu'elle s'en serait aperçue dans une semi-conscience.

Quelques semaines plus tard, deux autres patientes, dépressives, avaient déposé plainte pour des faits similaires. Après une mise en examen pour viols en janvier 2006 et des articles dans la presse, onze anciennes patientes - dont une âgée de 13 ans lors des faits reprochés - ont également déposé plainte, décrivant un mode opératoire toujours semblable. Le médecin a toujours nié l'ensemble des accusations.