AZF : douze ans après, Toulouse se souvient

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avec AFP

Douze ans après l'explosion de l'usine chimique AZF à Toulouse, la commémoration de la catastrophe du 21 septembre 2001 a réuni samedi environ 500 personnes, en ordre dispersé comme chaque année, signe d'une division persistante sur l'explication du sinistre.

Samedi, les ex-salariés de l'usine, dont l'association "Mémoire et Solidarité" conteste la vérité judiciaire, étaient sans doute un peu plus nombreux que les autres associations de victimes, opposées au groupe pétrolier Total, un peu démobilisées après leur victoire judiciaire de 2012.

La cour d'appel de Toulouse a tranché onze ans de combats judiciaires le 24 septembre dernier en estimant que le directeur de l'usine Serge Biechlin et son propriétaire, Grande Paroisse (groupe Total), étaient coupables d'homicides involontaires, ayant causé la mort de 31 personnes et fait plusieurs milliers de blessés en raison de négligences dans la gestion des déchets.  Mais M. Biechlin et Total refusent toujours l'explication officielle selon laquelle ces manquements auraient permis la rencontre de deux produits incompatibles (nitrate d'ammonium et produits chlorés) à l'origine de l'explosion.