AF 447 : la 2e boîte noire repêchée

La deuxième boîte contient l'enregistreur phonique, le Cockpit Voice Recorder (CVR)
La deuxième boîte contient l'enregistreur phonique, le Cockpit Voice Recorder (CVR) © MAXPPP
  • Copié
avec Bernard Chabbert et agences , modifié à
Elle a été repêchée lundi soir, entière et en bon état. Cette boîte noire contient les sons du cockpit.

La seconde boîte noire du Rio-Paris a été repêchée lundi soir et est à priori en bon état. Cette deuxième boîte, le Cockpit Voice Recorder (CVR), contient l'environnement acoustique du poste de pilotage de l'Airbus d'Air France accidenté le 1er juin 2009 au large du Brésil, qui avait fait 228 morts.

Le CVR a été localisé à une dizaine de mètres du premier enregistreur. "La boîte noire est entière. Le châssis, le module et même le cylindre de balise sont là", a indiqué Jean-Paul Troadec, directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA). Sur Europe 1, le directeur du BEA a précisé mardi matin : "l’enregistreur est resté accroché au châssis, l'état semble bon", tout en soulignant qu'il pourrait y avoir une "corrosion extérieure".

De son côté, le président d'Airbus s'est félicité de ces "nouvelles" et déclaré "espérer que les données seront toujours lisibles".

"Cockpit Voice Recorder"

Les enquêteurs français avaient repêché dimanche la première boîte, dite Flight Data Recorder (FDR), l'enregistreur de paramètres du vol. Cette première boîte contient les éléments purement techniques du vol, tels que la vitesse de l'avion, sa trajectoire ou la puissance des moteurs. En revanche, la deuxième contient l'élément humain. C'est une sorte de magnétophone qui a enregistré ce qui se passait dans le cockpit.

De même que la première boîte, le CVR a immédiatement été placé sous scellé compte tenu de l'enquête judiciaire. Il est également placé dans un container rempli d'eau pour le conserver le plus possible dans son état actuel. Et il restera immergé jusqu'à ce que son dépouillement commence au BEA au Bourget près de Paris.

Les deux boîtes devraient être exploitables, même si elles sont restées dans l'océan à plus de 3.000 mètres de profondeur pendant presque deux ans. "Elles sont étanches, elles sont faites pour cela et donc normalement, elles doivent pouvoir parler", juge le journaliste spécialiste en aéronautique d'Europe 1, Bernard Chabbert.

"Comprendre ce qui s'est passé"

"Si on arrive à lire les deux enregistreurs, on arrivera à comprendre ce qui s'est passé", estime le directeur du BEA. Cela dépendra du phénomène de corrosion qui a pu endommager une partie des données rendant leur décryptage plus compliqué. Les deux boîtes devraient arriver en France d'ici une quinzaine de jours, le temps d'être acheminées à Cayenne en bateau, puis d'être transportées sous bonne escorte par avion au Bourget où se trouve le BEA.

Ces dernières recherches ont permis aux enquêteurs d'identifier "toutes les pièces qu'ils souhaitaient repêcher". "Leur repêchage doit commencer très prochainement", a précisé le directeur du BEA.