60% des Français se disent favorables à la PMA pour les couples de femmes

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Une majorité de Français est favorable à un accès plus large à la PMA © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
Six Français sur dix se déclarent favorables à l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes homosexuelles et aux célibataires.

Six Français sur dix sont favorables à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes homosexuelles, selon un sondage Ifop* publié mercredi dans le quotidien La Croix.

Plus favorables à la PMA et à la GPA. Ils étaient un peu moins d'un quart (24%) à y être favorable en 1990, souligne le quotidien alors que s'ouvriront les états généraux de la bioéthique le 18 janvier. 57% pensent que les femmes célibataires devraient aussi pouvoir recourir à la PMA (insémination artificielle), un chiffre qui a en revanche peu évolué sur cette période.

64% se disent également favorables à ce que l'on autorise en France le recours à une mère porteuse ou GPA (gestation pour autrui) dont 18% "dans tous les cas" et 46% "pour des raisons médicales seulement".

Une tendance générale. Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l'Ifop, ne relève dans cette enquête "aucun clivage majeur, ni entre les générations, ni selon les préférences politiques", selon un communiqué du quotidien. "Cela confirme qu'il s'agit d'une vague de fond", ajoute-t-il.

Bientôt la "PMA pour toutes" ? Ces chiffres confortent d'ailleurs une précédente enquête Ifop parue en septembre 2017, montrant qu'au moins 64% des Français sont favorables à l'ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples lesbiens. La PMA pour toutes, célibataires ou en couple, est une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Il a depuis souhaité qu'un "débat apaisé" puisse avoir lieu "durant l'année 2018". Le Comité d'éthique s'est prononcé en juin en faveur de cette mesure.

Des modifications génétiques seulement pour "guérir les maladies". Les Français estiment, en outre, que la gratuité (90%) et l'anonymat (85%) du don de gamète (ovocytes ou spermatozoïdes) doivent être conservés. Par ailleurs, la grande majorité (80%) d'entre eux se prononce en faveur de la modification génétique des embryons humains mais "pour guérir les maladies les plus graves avant la naissance". En revanche, ils sont tout aussi nombreux (78%) à rejeter le recours aux manipulations génétiques "pour améliorer certaines caractéristiques des enfants à naître (obésité, couleurs des yeux...)".

Pour 47% des Français, il faut légaliser l'euthanasie. Une grande partie de la société (89% des personnes interrogées) se prononce aussi pour une évolution de la loi sur la fin de vie. Pour 47%, il faut légaliser l'euthanasie, pour 24%, il faut légaliser l'euthanasie et le suicide assisté et pour 18%, le suicide assisté. En revanche, 11% estiment qu'il ne faut pas changer la législation actuelle.

*Sondage Ifop pour La Croix et le Forum européen de bioéthique réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 1.010 personnes de 18 ans et plus (questionnaire auto-administré en ligne du 8 au 11 décembre 2017).