3 ans ferme pour l'agresseur de Carla

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avec FAP , modifié à
L'ado, âgé de 15 ans au moment des faits, avait frappé à mort la collégienne de Florensac.

Tout était parti d'une banale histoire de rivalité amoureuse entre collégiens. Gaëtan, l'adolescent qui avait battu à mort Carla, une collégienne de 13 ans, vient d'être condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis et mise à l'épreuve mercredi par le tribunal pour enfants de Béziers.

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La famille fait appel. Une peine bien inférieure à celle requise lors de l'audience à huis clos le 23 janvier, où le parquet avait demandé huit ans de prison. Placé dans un centre fermé depuis juin 2012, le jeune garçon n'a par ailleurs fait l'objet d'aucun mandat de dépôt. Le procureur de la République, Patrick Mathé, ainsi que la famille ont décidé de faire appel de la décision.

Un déchainement de violence. La mort de Carla, battue à mort devant son collège de Florensac, avait fortement touché ce village de l'Hérault. Gaëtan avait voulu venger sa sœur opposée à Carla dans une histoire de rivalité amoureuse. "Selon l'autopsie de la jeune fille, l'adolescente était décédée des suites d'une hémorragie interne, à la suite d'un uppercut sous le menton". Le jeune homme s'était en effet particulièrement acharné sur Carla en la rouant de coups de poing et de coups de pied.

"Je ne voulais pas ça". L'auteur des coups, scolarisé à Sète, dans l’Hérault, en BEP mécanique et domicilié à Florensac, avait été placé en garde à vue le jour même de l’agression, après s'être rendu à la gendarmerie. "Je ne voulais pas ça, je ne voulais pas ça" avait-il déclaré dans le bureau de la juge d'instruction. "Je suis très malheureuse", avait réagi sa mère sur Europe 1. "C'est une histoire qui a mal tourné. Mon fils n'était pas parti pour la tuer. Il était là pour protéger ma fille. C'est vraiment deux malheurs", avait-elle confié.

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Il a agi "comme un chien enragé". Mais pour l'avocat de la famille des victimes, cet argument ne tient pas. Me Luc Abratkiewicz, a d'ailleurs qualifié le jeune boxeur de "chien enragé". Le jeune garçon, âgé de 15 ans au moment des faits n'est donc pas parvenu à convaincre le tribunal de ses regrets. Il avait simplement expliqué avoir agi sous le coup d'une fureur totale, n'arrivant pas à se maîtriser.