Un salarié sur trois est confronté au burn-out

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
SANTÉ - Près de 2 salariés sur dix se disent potentiellement en situation de burn-out. Trois sur dix sont confrontés à ce problème au travail, selon une étude publiée mercredi.

Le burn-out, nouveau mal du siècle ? Près de deux salariés sur dix (17%) se disent potentiellement en situation d'épuisement professionnel et trois sur dix (31%) déclarent être confrontés à ce problème dans leur entourage professionnel, selon une étude publiée mercredi par l'institut Think pour Great Place to Work.

Les managers plus touchés. Le burn-out, souvent causé par des situations de stress et/ou d'un épuisement, ont pour conséquence des arrêts de travail soudains. Chez les managers, la part des salariés qui se disent proches du burn-out atteint 24%.

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Des conditions de travail dégradées. Plus de la moitié des personnes interrogées estiment que leurs conditions de travail ont évolué de manière négative ces trois dernières années. Les trois quarts des salariés interrogés disent ressentir personnellement les effets de la crise. Ils citent d'abord le niveau de rémunération qui stagne (62%), la charge de travail qui augmente (40%), l'ambiance dans l'entreprise qui se dégrade (39%) ou encore une augmentation du niveau de stress (38%).

Un syndrome à clarifier. Le ministère du Travail a chargé l'an dernier un groupe de travail composé d'experts, de médecins et de psychologues de "clarifier ce que recouvre le burn-out", et faire des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome.

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Reconnaître l'épuisement au travail. Début décembre, une trentaine de députés de la majorité ont demandé, dans une tribune publiée par le Journal du dimanche, que le burn-out soit reconnu comme maladie professionnelle.  A l'heure actuelle, seuls quelques dizaines de cas par an obtiennent cette reconnaissance. Il faut que la maladie entraîne une incapacité permanente de plus de 25% et qu'un lien "direct et essentiel" avec le travail soit mis en évidence.

L'enquête a été menée en ligne du 7 au 14 octobre auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 salariés français issus d'entreprises et d'administrations, selon la méthode des quotas.