SRAS : l'Institut Pasteur a égaré des tubes de virus

En 2003, une pandémie de SRAS, partie de Chine, avait touché quelque 8.000 individus et causé la mort de plus de 800 personnes, principalement en Asie.
En 2003, une pandémie de SRAS, partie de Chine, avait touché quelque 8.000 individus et causé la mort de plus de 800 personnes, principalement en Asie. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
SANTÉ - Les tubes, contenant des échantillons du redoutable virus, n'ont toutefois "aucun potentiel infectieux", assure l'Institut.

L'INFO. L'Institut Pasteur a annoncé dimanche avoir perdu des tubes contenant des fragments du virus du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) tout en soulignant qu'ils n'avaient "aucun potentiel infectieux". Dans un communiqué, l'Institut précise avoir constaté la perte de ces tubes "dans le cadre des procédures d'inventaire réglementaires habituelles". Il ne précise pas le nombre de tubes perdus mais indique que leur perte témoigne "d'un défaut de traçabilité sur certains échantillons".

Un inventaire de routine. A l'intérieur des petits tubes, on trouvait des sécrétions nasales ou bronchiques de patients touchés par le virus du SRAS en 2003. En tout, c'est 2.350 échantillons de dizaines de malades asiatiques et français que l'Institut Pasteur a analysé dans un laboratoire de haute sécurité. Il a fallu attendre un inventaire de routine, il y a quatre mois, pour découvrir que les tubes s'étaient volatilisés.

Après "enquête approfondie", l'Institut a contacté l'agence du médicament (ANSM) qui a déclenché une enquête ayant donné lieu "à des investigations sur place, dans le laboratoire concerné, du 8 avril à ce jour". Les conclusions des experts indépendants saisis par les autorités sanitaires sont rassurantes : ils ont qualifié de "nul" le potentiel infectieux des tubes perdus "au regard des éléments disponibles et des éléments connus de la littérature sur la survie du virus SRAS". "Les tubes considérés n'ont aucun potentiel infectieux" insiste l'Institut Pasteur.

"Il s'agit d'échantillons dans lesquels il y a des fragments de virus. Il n'y a pas de virus complet. En 2003, nos équipes ont travaillé de façon acharnée pour sortir le virus et il n'y sont pas arrivés. A supposer que l'on ait été victime d'un acte de malveillance, on ne peut rien faire de ces tubes" détaille Christian Bréchot, directeur général de l'Institut Pasteur.

Epidémie meurtrière en Asie. En 2003, une pandémie de SRAS, partie de Chine, avait touché quelque 8.000 individus et causé la mort de plus de 800 personnes, principalement en Asie. Les symptomes du SRAS ressemblent à ceux d'une pneumonie, avec une fièvre élevée et divers problèmes respiratoires.

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