SRAS : deux ministres mettent en cause l'Institut Pasteur

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avec AFP
SANTÉ - Marisol Touraine et Benoît Hamon ont accusé l'Institut de négligences après la perte de plus de 2.000 tubes contenant des fragments du virus.

Deux ministres ont accusé l'Institut Pasteur de négligences après la perte de plus de 2.000 tubes contenant des fragments du virus du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) dans une note confidentielle, indique mardi le site d'information Mediapart.

Série d'anomalies. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, et Benoît Hamon, ministre de l'Education nationale et de la Recherche (dont dépend l'Institut Pasteur), énumèrent une série d'anomalies dans une note confidentielle en date du 16 avril: "forte probabilité de destruction (des échantillons) non ordonnée par les responsables et sans traçabilité, retard de deux mois dans la transmission de l'information aux autorités compétentes, listes des personnes habilitées non initialement disponibles, congélateurs non sécurisés, absence de vidéosurveillance, archives non disponibles le weekend".

2.349 tubes dans la nature. L'institut Pasteur a annoncé le 13 avril avoir perdu 2.349 petits tubes de virus du SRAS contenus dans 29 boîtes dans un laboratoire habilité à conserver des organismes hautement pathogènes, tout en précisant qu'ils n'avaient "aucun potentiel infectieux". Les tubes étaient conservés dans un congélateur. Leur perte avait été constatée en janvier dernier lors d'un inventaire, mais signalée seulement deux mois plus tard à l'Agence du médicament et des produits de santé (ANSM).

Où sont-elles passées ? Informée le 28 mars, l'ANSM a mené une inspection du 8 au 12 avril qui "n'a pas réussi à déterminer ce qu'il était advenu des souches",  a indiqué Gaétan Rudant, directeur de l'inspection à l'ANSM. "Nous avons conclu à un problème de gestion de la traçabilité au sein de l'Institut", a-t-il ajouté, tout en soulignant que pour l'ANSM comme pour l'Institut Pasteur, "il n'est pas acceptable que du matériel biologique soit perdu". Après les révélations, mi-avril, l'Institut Pasteur avait décidé de porter plainte contre X pour faire toute la lumière sur cette affaire. En vain, donc.

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