Sevrage tabagique : les patchs inefficaces chez les femmes enceintes

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F.F. avec AFP , modifié à
SANTÉ - Les patchs à la nicotine sont inefficaces pour aider les femmes enceintes à arrêter de fumer, selon une nouvelle étude  publiée mardi

Les patchs à la nicotine sont inefficaces pour  aider les femmes enceintes à arrêter de fumer, selon une nouvelle étude  publiée mardi qui fait état de "résultats décevants". Cette étude réalisée entre 2007 et 2012 et publiée dans le British Medical Journal (BMJ) a porté sur 402 femmes enceintes de plus de 18 ans, fumant au moins cinq cigarettes par jour.

Des patchs délivrant de la nicotine pendant 16h ont été utilisés, pour une dose journalière allant jusqu'à 30 mg/jour. "Il s'agit de la dose quotidienne la plus élevée et de la durée d'exposition la plus longue testées dans une étude chez les femmes enceintes", précise à l'AFP le Dr Ivan Berlin qui a reçu l'aval de l'agence française du médicament ANSM pour une telle dose.

L'essai comparatif a été réalisé en double aveugle, avec répartition par tirage au sort des participantes en un groupe recevant des patchs placebo et un autre des patchs à la nicotine, avec une "dose adaptée individuellement".  En moyenne, le traitement entrepris à partir du deuxième trimestre de grossesse, a été pris durant 105 jours.

En France, la fréquence du tabagisme chez les femmes enceintes est de l'ordre de 17% au 3e trimestre de grossesse, ce qui correspond à environ 137.000 foetus exposés directement au tabagisme maternel par an et c'est là une estimation basse, dit à l'AFP M. Berlin d'après des données 2010. Les timbres à la nicotine, en dépit des doses et de la durée du traitement, n'augmentent ni l'arrêt du tabac ni le poids de naissance des bébés.

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