Sécu : à nouveau "un milliard d'économies" sur le médicament en 2019, selon Buzyn

Agnès Buzyn veut que la Sécurité sociale économise un milliard d'euros sur le prix des médicaments pour l'année prochaine.
Agnès Buzyn veut que la Sécurité sociale économise un milliard d'euros sur le prix des médicaments pour l'année prochaine. © Eric Feferberg / AFP
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avec AFP , modifié à
Lors des négociations à venir sur le prix des médicaments avec l'industrie pharmaceutique, le gouvernement prévoit de réaliser un milliard d'euros d'économies. 

Le gouvernement prévoit de nouvelles baisses de prix sur le médicament pour réaliser "un milliard d'euros d'économies" dans le cadre du budget de la Sécurité sociale qui sera présenté la semaine prochaine, a indiqué mercredi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

Des économies pour financer le plan santé ? "Il y aura cette année un milliard d'euros d'économies dans les négociations des prix avec l'industrie pharmaceutique", a-t-elle déclaré sur RTL, sans préciser si ces économies serviront à financer le plan santé à 3,4 milliards d'euros annoncé mardi par le président

Plusieurs actions pour freiner la hausse des dépenses de santé. Le budget de la Sécu inclut chaque année des mesures pour limiter le coût des produits de santé. Pour 2018, près de 1,5 milliard d'euros d'économies étaient ainsi programmées, dont 480 millions de baisses de prix sur les médicaments, 100 millions sur les dispositifs médicaux et 210 millions de "remises" attendues de la part des laboratoires pharmaceutiques. Ces économies s'ajoutent à d'autres "actions" récurrentes pour freiner la hausse des dépenses de santé : transports sanitaires, arrêts de travail, chasse aux fraudeurs… L'Assurance maladie a déjà indiqué fin juin qu'elle visait 2 milliards d'euros d'économies hors médicament en 2019.

Rallonge de 400 millions d'euros pour la Sécu. Le montant total des économies qui figurera dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pourrait toutefois être inférieur aux 4,2 milliards prévus en 2018 car l'exécutif a annoncé mardi une rallonge pour financer sa réforme du système de santé. Les crédits de l'assurance maladie augmenteront ainsi de 2,5% l'an prochain, au lieu des 2,3% prévus, soit près de 400 millions d'euros supplémentaires. Le Premier ministre Édouard Philippe a par ailleurs annoncé en juillet aux industries pharmaceutiques que pour les trois années à venir, ils pourraient bénéficier d'une croissance "minimum" de 0,5% des dépenses de médicaments.