Santé : les Français pessimistes sur l'avenir des hôpitaux, selon un sondage

67% des Français estiment que l'avenir des hôpitaux sont mal pris en compte par les pouvoirs publics.
67% des Français estiment que l'avenir des hôpitaux sont mal pris en compte par les pouvoirs publics. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Une grande majorité des Français sont inquiets quand à l'avenir de leurs établissements de santé, selon un sondage publié lundi.

Les trois-quarts (75%) des Français pensent qu'à l'avenir, la qualité de soins fournis par les établissements de santé va se détériorer et 67% que l'avenir de ces établissements sont mal pris en compte par les pouvoirs publics, selon un sondage Odoxa* rendu public lundi.

94% pensent que la santé est une priorité de financement. Selon l'enquête réalisée pour la Fédération hospitalière de France (lobby des hôpitaux), 71% des Français pensent que la France est le pays européen où on a le meilleur accès à l'hôpital public, devant l'Allemagne (16%) et 67% qu'elle a les meilleurs soins hospitaliers publics. Pessimistes sur l'avenir de l'hôpital, 94% pensent que la santé doit constituer une priorité de financement et d'investissement, souligne le sondage révélé notamment par le Figaro Santé et France Inter.

Des inquiétudes sur le "big data" à l'hôpital. Ils sont 56% à estimer que la manière dont se déroule aujourd'hui le parcours de soins des patients entre le médecin référent, les spécialistes et les hôpitaux publics se déroule de façon satisfaisante. Interrogés sur les évolutions en matière de santé, 54% perçoivent avec crainte l'utilisation de la téléconsultation (consultation à distance) et dans la même proportion le développement de l'usage du "big data" (traitement des données stockées) en santé.

Quant à la question de l'accès aux soins, 77% pensent que les régions devraient jouer un rôle plus important dans la gouvernance du système de santé. Près de la moitié (47%) préfèrent aussi avoir accès à "plusieurs petits hôpitaux potentiellement plus proches de chez eux, mais qui n'ont pas toutes les spécialités ou moyens pour traiter tous les problèmes de santé".

*Enquête réalisée par internet les 27 et 28 septembre auprès d'un échantillon représentatif de 1.023 Français âgés de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.