Prothèses mammaires : le médecin qui avait alerté sur les prothèses PIP met en garde sur un autre modèle

Christian Marinetti, le médecin qui avait alerté sur le scandale des prothèses PIP, lance un appel pour dénoncer le danger du modèle Biocell, d'Allergan. (Illustration)
Christian Marinetti, le médecin qui avait alerté sur le scandale des prothèses PIP, lance un appel pour dénoncer le danger du modèle Biocell, d'Allergan. (Illustration) © AFP
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Sur Franceinfo, Christian Marinetti, le médecin qui avait alerté sur le scandale des prothèses PIP, lance un appel pour dénoncer le danger du modèle Biocell fabriqué par le groupe américain Allergan.

Christian Marinetti, le médecin qui avait alerté sur le scandale des prothèses PIP lance jeudi un appel sur Franceinfo pour dénoncer le danger d'un modèle fabriqué par le groupe américain leader du marché, Allergan. Selon lui, les prothèses texturées Biocell (dont la texture permet de mieux adhérer au sein) peuvent provoquer chez certaines patientes un cancer appelé lymphome anaplasique à grandes cellules.

Ne pas s'affoler toutefois. Le chirurgien-plasticien s'appuie sur un rapport de l'agence du médicament qui précise que depuis 2011, en France, 50 femmes porteuses d'implants sur 400.000 à 500.000 environ ont développé ce cancer. Et celles qui donnent le plus de cas sont les Biocell d'Allergan. Reste que le médecin conseille aux patientes de ne pas s'affoler et de ne pas faire retirer les implants, mais plutôt de les surveiller. Selon lui, le risque de développer ce cancer est faible, même s'il est important d'en tenir compte.

La marque la plus implantée en France, répond Allergan. Contacté par Franceinfo, Allergan France a reconnu qu'il y avait effectivement une part importante de ses prothèses dans les cas de lymphomes. Mais elle indique que cela s'explique d'abord car la marque est la plus implantée en France. "Nos prothèses sont marquées, donc facilement identifiables lorsqu'on les retire, et donc plus traçables, c’est aussi pour cela que nos prothèses sont le plus citées dans ces cas de cancers", précise-t-il sur Franceinfo. Il ajoute qu'il n'est pas question de parler de retrait du marché tant que les autorités sanitaires n'auront pas livré de recommandations allant dans ce sens, fin novembre.