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Le rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs nous met en garde contre la négligence des fabricants de produits à base de poisson.  
INTERVIEW

Une enquête à paraître jeudi dans le magazine 60 millions de consommateursrévèle la présence de substances toxiques dans plusieurs produits à base de poisson. Alors que certains industriels veillent à la qualité de ces produits, d'autres ne font pas grand cas de l'abus d'additifs alimentaires, mauvais pour la santé. 

Arsenic, mercure. "Dans le poisson lui-même malheureusement on trouve du poisson", déplore dans Europe midi Thomas Laurenceau rédacteur en chef du magazine 60 millions de consommateurs. Dans les quinze boîtes de thon analysées par l'étude, des métaux lourds ont été découverts tels mercure ou arsenic. "Cela justifie les recommandations des autorités sanitaires qui recommandent de ne pas en manger trop souvent, les femmes enceinte notamment". Il est ainsi vivement recommandé de varier son alimentation. Mais le problème du thon en boîte tient également en la qualité de la préparation du produit : dans certaines boîtes on ne trouve que du filet, dans d'autres, des fragments d’arrêtes. 

Négligence. Certains fabricants sont négligents. Il est important de noter que le prix n'est pas une référence en la matière : "Ce ne seront pas forcement les boîtes les plus chères qui seront les meilleures", précise le rédacteur en chef du magazine. 

Encourager ou pointer du doigt. L'enquête a pour objectif de dénoncer les fabricants qui ne font pas d'efforts. Les autres, a contrario, sont mis en valeur. C'est particulièrement flagrant sur les produits préparés à base de poisson. "Concernant les surimis par exemple, les différences sont significatives entre des produits de bonne qualité avec peu d'additifs et les autres", explique Thomas Laurenceau. Monoprix ou Fleury Michon -qui a fait un vrai travail d'amélioration de ses produits, sont vigilants. D'autres, au contraire ne mettent que 20 % de poisson dans les surimis et beaucoup d'additifs. "J'incite vraiment les consommateurs" à regarder les étiquettes pour "favoriser les fabricants qui mènent une politique de qualité", a insisté le journaliste.