Pharmaciens : devant la polémique, la consultation sur une clause de conscience est suspendue

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avec AFP , modifié à
L'Ordre des pharmaciens a décidé de suspendre la consultation de la profession sur l'éventuelle introduction d'une clause de conscience dans son code de déontologie, une possibilité vivement critiquée ces derniers jours. 

Devant "l'émoi et l'incompréhension" suscités par cette initiative, l'Ordre des pharmaciens a décidé de suspendre la consultation de la profession sur l'éventuelle introduction d'une clause de conscience dans son code de déontologie. Le bureau de l'Ordre demandera au conseil national, lors de sa réunion du 6 septembre, de "ne pas maintenir en l'état le projet de clause de conscience", a ajouté l'Ordre dans un communiqué, regrettant les "instrumentalisations qui ont été faites". Certains professionnels auraient pu ainsi refuser de délivrer des contraceptifs, comme la pilule du lendemain. 

Des inquiétudes sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué mardi, la ministre des Droits des Femmes Laurence Rossignol s'était étonnée de cette consultation. Ces inquiétudes avaient été largement relayées sur les réseaux sociaux et dans la presse. La présidente du conseil national de l'Ordre, Isabelle Adenot, avait contesté toute volonté de remettre en cause l'accès à la contraception. 

"Sur quelque 3.000 pharmaciens ayant répondu début 2016, 85% voulaient une clause de conscience", sujet qui n'est "pas du tout lié à la contraception mais à la fin de vie, question qui fait énormément débat dans la profession", avait précisé Isabelle Adenot. Le conseil national étant "très divisé" sur l'introduction d'une clause de conscience. Il avait décidé début juillet de lancer une nouvelle consultation sur ce point.