Papillomavirus : un test urinaire à la place du frottis ?

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
SANTÉ - Il pourrait remplacer le frottis pour le dépistage des cancers de l'utérus, selon une étude publiée mercredi. 

L'INFO. Des tests urinaires permettant de dépister les papillomavirus humains (HPV), responsables de la plupart des cancers du col de l'utérus, pourraient remplacer le frottis, jugé peu agréable. C'est ce que révèle une étude publiée mercredi dans la revue British Medical Journal. Ce nouveau mode de dépistage, à la fois moins coûteux et moins invasif, permettrait une meilleure détection.  

Les chiffres. Jusqu'à 80% des femmes sexuellement actives sont infectées par des HPV à un moment donné de leur vie mais seulement 10 à 20% développent une infection persistante qui, dans certains cas, peut déboucher sur un cancer du col de l'utérus.

Un dépistage insuffisant. Pour prévenir ce cancer, les femmes sont invitées à faire des frottis cervicaux tous les trois ans, soit dans le cadre de programmes de dépistages organisés comme au Royaume-Uni, soit dans le cadre de dépistages individuels comme en France. Mais on sait qu'une partie des femmes échappent à ces dépistages par frottis qui ne peuvent être réalisés que par des professionnels de santé.

"La détection des HPV dans l'urine est une méthode non invasive, facilement accessible et acceptable pour les femmes", relèvent les auteurs de cette étude qui estiment qu'elle peut améliorer le dépistage chez certaines catégories de la population féminine réticentes à faire des frottis.

Peu coûteux. Ces tests urinaires pourraient également constituer des alternatives "bénéfiques et peu coûteuses" dans des pays à bas revenus et souffrant d'un manque d'infrastructures médicales.