Mieux vaut pousser tôt au premier accouchement, conclut une expérience américaine

Cette expérience devrait contribuer à changer les pratiques des maternités aux États-Unis.
Cette expérience devrait contribuer à changer les pratiques des maternités aux États-Unis. © AFP
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avec AFP , modifié à
Une expérience menée sur 2.400 femmes aux États-Unis recommande de pousser dès que le col de l'utérus est complètement dilaté. Un conseil valable uniquement pour le premier accouchement.

Pour les femmes enceintes pour la première fois, pousser dès que le col de l'utérus est complètement dilaté semble poser moins de risque que d'attendre que le bébé commence à descendre naturellement. C'est en tout cas la conclusion d'une expérience menée sur plus de 2.000 Américaines.

Deux techniques habituellement employées. Plusieurs études avaient produit par le passé des résultats mitigés ou contradictoires sur ces deux techniques habituellement employées dans les maternités aux États-Unis, pour les femmes ayant reçu une péridurale ou un autre anesthésiant : pousser immédiatement, ou attendre environ une heure afin d'encourager une naissance spontanée, dont certains docteurs pensent qu'elle réduit le recours aux césariennes ou au forceps.

2.400 femmes réparties dans six hôpitaux. De mai 2014 à décembre 2017, une expérience a été menée dans six hôpitaux américains afin de déterminer quelle méthode était la plus sûre pour la mère et pour le bébé. Au moment d'accoucher, les sages-femmes ont recommandé à la moitié des femmes de pousser immédiatement, tandis qu'elles recommandaient à l'autre moitié d'attendre une heure avant de commencer à pousser, la répartition se faisant aléatoirement. Au total, 2.400 femmes ont participé.

Pas plus de césariennes, moins d'infections. La conclusion a été publiée mardi dans la revue de l'Association médicale américaine JAMA : pousser immédiatement réduit le risque de complications chez la mère, en l'occurrence le risque d'infection et d'hémorragie, même si le risque de déchirure importante du périnée est plus important. Pousser tout de suite ne provoque pas plus de césariennes. La durée de la seconde phase de l'accouchement était plus courte d'une demi-heure dans le groupe des femmes qui poussaient dès que leur col de l'utérus était dilaté. Quant aux nouveaux-nés, les risques d'infections étaient plus élevés quand les mamans attendaient avant de pousser. In fine, l'expérience penche donc du côté de l'immédiateté.

L'étude n'est pas généralisable à toutes les femmes, car elle ne couvrait que celles qui accouchaient pour la première fois, avec des grossesses normales, à plus de 37 semaines. Mais elle devrait contribuer à changer les pratiques des maternités aux États-Unis.