Metz : mise en examen du médecin de Corentin, 11 ans, mort après une opération

Image d'illustration d'une salle d'opération.
Image d'illustration d'une salle d'opération. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'avocat du chirurgien déplore des "proportions qui deviennent déraisonnables". "Ce n'est pas toute la compétence d'un médecin qui est remise en cause à cause d'un accident", fait-il valoir. 

Un des chirurgiens ayant opéré Corentin, un garçon de 11 ans mort lors d'une intervention chirurgicale pour une appendicite en 2014 à Metz, a été mis en examen pour homicide involontaire, a-t-on appris mardi auprès de son avocat.

Un processus qui implique plusieurs personnes. Le docteur "s'est expliqué devant le juge sur les circonstances de son intervention, sur le temps perdu - 1h30 à 2h - avant que les anesthésistes fassent le tour des autres diagnostics puis ne détectent la lésion de l'aorte, donc l'hémorragie", a précisé Me Joseph Roth. "Mon client n'est pas seul dans ce processus", a-t-il ajouté, alors que ce dernier a été interdit d'exercer la médecine pendant trois ans, selon une décision de la chambre disciplinaire de première instance de l'ordre des médecins de Lorraine en février.

En 2014, une appendicite tragique. Corentin, admis le 31 octobre 2014 dans la clinique Claude-Bernard de Metz pour des douleurs au ventre diagnostiquées comme une appendicite, avait été opéré le lendemain. Mais l'intervention avait été arrêtée lorsqu'un choc avait été constaté à la pose d'un tube utilisé pour des coelioscopies - une technique chirurgicale qui permet d'opérer à l'intérieur du ventre en ne faisant que des petites incisions. Au total, sept praticiens sont intervenus au chevet de Corentin, décédé le lendemain au CHU de Nancy, où il avait été transféré en urgence au bout de neuf heures d'opération à Metz.