Les médecins "privés de thèse" enfin autorisés à finir leurs études

Le texte concerne les anciens "résidents en médecine", inscrits avant 2004. (Photo d'illustration)
Le texte concerne les anciens "résidents en médecine", inscrits avant 2004. (Photo d'illustration) © AFP
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avec AFP , modifié à
Le texte concerne ceux inscrits avant 2004 mais qui n'avaient pas soutenu leur thèse au terme de l'année universitaire 2011-2012 et ont dû, depuis cette date, renoncer à exercer.

Des dizaines d'anciens étudiants en médecine générale, empêchés d'exercer faute d'avoir soutenu leur thèse à temps, vont pouvoir se réinscrire à l'université pour obtenir enfin leur diplôme, à condition de s'installer ensuite dans un désert médical, selon un décret paru vendredi au Journal officiel.

Le texte concerne les anciens "résidents en médecine", inscrits avant 2004 mais qui n'avaient pas soutenu leur thèse au terme de l'année universitaire 2011-2012 et ont dû depuis cette date renoncer à exercer. Cette interdiction avait été levée par le précédent gouvernement, via un amendement à la "loi montagne" de décembre 2016, qui a prévu que l'autorisation de finir le cursus serait "conditionnée à l'engagement d'exercer en zone sous-dotée". Le décret précise que les ex-"résidents" pourront demander leur inscription dans une université jusqu'en 2021.

Un "engagement sur l'honneur". Leur dossier devra notamment comprendre "un engagement sur l'honneur" d'exercer au moins deux ans dans des zones présentant "des difficultés dans l'accès aux soins" ou "une offre insuffisante". Avant la soutenance de leur thèse, "un complément de formation" pourra leur être imposé. Cette remise à niveau "en stage et hors stage" devra alors être validée "dans un délai maximum de six années". Une fois leur diplôme en poche, les lauréats devront produire une attestation de leur agence régionale de santé confirmant qu'ils sont installés dans un désert médical, dans les trois mois suivant leurs inscription au tableau de l'Ordre des médecins.

"Situation kafkaïenne". Le Syndicat des médecins libéraux (SML) s'est réjoui dans un communiqué que ce décret mette fin à une "situation kafkaïenne" et permette "d'apporter un contingent supplémentaire de médecins au moment où le pays en manque".