Les étudiants renoncent de plus en plus à se soigner

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M.D avec AFP , modifié à
Les étudiants renoncent de plus en plus à se soigner, privilégiant même l'automédication, selon une étude publiée mercredi.

Ils attendent de plus en plus que ça passe : les étudiants renoncent de plus en plus à se soigner, privilégiant même l'automédication, et moins d'une étudiante sur deux consulte un gynécologue, selon la dernière étude du réseau de mutuelles Emevia publiée mercredi.

Les chiffres. Ils sont 54,1% en 2015 à avoir "plutôt tendance à attendre que les choses passent" lorsqu'ils tombent malades, contre 53,5% en 2013, indique la huitième enquête d'Emevia, menée tous les deux ans, et dont l'AFP a obtenue une copie. Au cours des six derniers mois "15,6% des étudiants" ont renoncé à des soins "pour des raisons financières" contre 17,4% en 2013.

Les différences hommes et femmes. Même si les femmes (19,8%) sont plus nombreuses que les hommes (10,8%) à renoncer aux soins, parmi celles qui se soignent, elles consultent plus un médecin traitant et demandent davantage conseil à un pharmacien que leurs homologues masculins. Plus problématique : "Les étudiantes sont 45% en 2015 à avoir eu accès à une consultation gynécologique, contre 48% en 2013".

Le mal-être s'aggrave. L'étude relève par ailleurs que le mal-être s'est aggravé chez les étudiants en deux ans, avec plus d'un étudiant sur trois qui dit avoir de plus en plus de mal à gérer son stress (39,4% en 2015 contre 37,5% en 2013), causé par son orientation, l'approche des examens, les difficultés financières et l'adaptation à une nouvelle vie.