Une humidité importante, des températures élevées et de fortes précipitations. En juin 2018, la réunion de ces trois facteurs météorologiques a fait bondir de nombre de cas de légionellose en France. Cette infection est due à l’implantation d’une bactérie, la légionella, que l’on trouve le plus souvent dans l’eau. Selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France, un peu plus de 2.100 cas de légionellose ont été enregistrés en 2018, soit 31% de plus que l’année précédente.
"La bactérie reste plus longtemps dans l'air"
Cette augmentation soudaine en France inquiète les autorités sanitaires. D’autant que les conditions météo qui l’ont favorisée pourraient bien, avec le changement climatique, se répéter dans les années à venir. "La bactérie reste un peu plus longtemps dans l’air et affecte davantage les personnes qui vont la rencontrer. Ça nous préoccupe beaucoup de voir augmenter le nombre de cas sans pouvoir agir", s’inquiète Christine Campese, épidémiologiste à Santé publique France.
Les chercheurs de l’agence ont d’ores et déjà lancé des travaux complémentaires sur les dix dernières années pour mieux comprendre l’influence des facteurs météorologiques sur cette augmentation de cas de légionellose. Une maladie qui peut s’avérer grave : en 2018, elle avait provoqué 167 décès.