Le nouveau plan Alzheimer ne convainc pas les associations

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Fabienne Cosnay, Walid Berrissoul et Eve Roger , modifié à
SANTÉ - Le plan sur les maladies neurodégénératives sera dévoilé mardi. Les associations craignent un plan "fourre-tout". 

Un plan dévoilé mardi. Avant même sa présentation mardi par la ministre de la Santé, le plan de lutte contre les maladies neuro-dégénératives  - qui sera le 4ème plan Alzheimer, programmé jusqu'en 2019 - suscite déjà l'inquiétude des associations.

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Trois pathologies. Comme Europe 1 vous l'avait révélé, la principale nouveauté de ce plan, c'est que, comme son intitulé l'indique, il ne concerne pas seulement les 900.000 malades d'Alzheimer mais aussi les personnes atteintes en France de la maladie de Parkinson (plus de 150.000) et de la sclérose en plaque (environ 80.000), soit un million de personnes au total. Le point commun de ces trois maladies ? La destruction des neurones... une destruction lente mais inéluctable, avec l'apparition à plus ou moins long terme de handicaps lourds.

Le but : optimiser la recherche. En regroupant la lutte contre toutes ces maladies dans un même plan, le gouvernement entend encourager les chercheurs à travailler ensemble afin, in fine, d'optimiser la prise en charge et la vie quotidienne des malades.

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Mais les associations sont sceptiques. Hormis la destruction des neurones, les associations considèrent que ces trois pathologies ont peu de choses en commun et craignent au final, un nouveau plan "fourre-tout". Ainsi, le diagnostic n'est pas fait au même âge pour ces trois maladies : autour de 30 ans pour la sclérose en plaques, 60 ans pour Parkinson et 80 ans en moyenne pour Alzheimer.

Les pathologies sont aussi différentes : on parle de maladies motrices pour Parkinson et la sclérose en plaques et de maladie neurologique pour Alzheimer avec la perte des repères, de la mémoire et des facultés intellectuelles. Le traitement de ces maladies est aussi sensiblement différent : s'il n'existe aujourd'hui aucun médicament contre Alzheimer, des traitements ont prouvé leur efficacité pour Parkinson.

Le financement sera déterminant. Le plan présente 96 mesures déclinées en 4 ou 5 actions chacune. Du diagnostic au soin, en passant par un meilleur soutien aux aidants - ceux qui s'occupent de ces malades en perte d'autonomie - jusqu'à la recherche. Un plan ambitieux sur le papier. Mais à 24 heures du dévoilement du plan, le mystère sur son financement reste entier.