La Polynésie se déclare guérie du virus Zika

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Le virus zika se transmet par les piqûres de moustiques. © Marvin RECINOS / AFP
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avec AFP , modifié à
Le virus, actuellement très virulent en Amérique du sud, avait durement frappé l'archipel en 2013 et 2014. 

Le ministère de la Santé polynésien a informé mercredi par communiqué l'ensemble des professionnels du tourisme que le virus Zika, transmis par le moustique, ne circulait plus en Polynésie française, après avoir frappé cette collectivité d'outre-mer en 2013-2014, deux ans avant sa propagation à l'échelle mondiale.

Une population immunisée. Dans le contexte d'une épidémie qui se mondialise, surtout dans les pays tropicaux, le ministère assure qu'il n'y a "pas de risque connu de contamination par le virus Zika pour les voyageurs qui souhaitent se rendre en Polynésie française". La grande majorité de la population est en effet immunisée depuis l'épidémie, "rendant très peu probable la reprise d'une nouvelle épidémie pour le moment".

Malformations et syndrome de Guillain-Barré. Les autorités sanitaires estiment que le Zika a touché "au moins 60%" des 280.000 Polynésiens selon les premières estimations d'une étude toujours en cours dans ces îles du Pacifique Sud. Quarante-deux d'entre eux ont été frappés par le syndrome de Guillain-Barré peu après avoir contracté le virus. Il s'agit d'une maladie inflammatoire du système nerveux périphérique. Elle provoque une faiblesse, voire une paralysie des membres, souvent réversible, mais qui peut durer plusieurs mois. Le Zika contracté par des Polynésiennes enceintes a aussi causé 18 cas de malformations des fœtus.

Une mine d'informations pour l'OMS. L'épidémie polynésienne est donc une mine d'informations pour l'OMS et les pays touchés aujourd'hui. "Nos travaux ont démontré que le virus pouvait être transmis de la mère à l'enfant, on avait décrit la transmission possible par voie sexuelle et par voie transfusionnelle, et les premières formes graves, en particulier les Guillain-Barré, donc les laboratoires étrangers s'intéressent à ces travaux qui, à l'époque, étaient passés relativement inaperçus" a insisté le docteur Musso, directeur du pôle de recherches sur les maladies infectieuses émergentes à l'Institut Louis-Malardé.