Hôpitaux de Paris : la prise de rendez-vous en ligne bientôt généralisée avec Doctolib

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La prise de rendez-vous gratuite sur internet concerne déjà Antoine-Béclère, Bicêtre, Paul-Brousse, Saint-Antoine, Tenon, Trousseau, et plusieurs services de Pompidou. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le service est déjà disponible pour sept établissements : il sera proposé pour les 39 établissements de l'AP-HP d'ici à juin 2018.

Prendre rendez-vous en quelques clics avec l'un des 9.000 médecins de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) sera possible d'ici à juin 2018, à la faveur d'un partenariat inédit avec la start-up française Doctolib, a annoncé mardi le CHU francilien.

Sept établissements déjà concernés. Mi-2016, Doctolib avait remporté un appel d'offres de l'AP-HP, soucieuse de développer la prise de rendez-vous médicaux en ligne. Une belle prise pour le leader européen du secteur, déjà fort de quelque 21.000 professionnels de santé et 600 établissements clients, en France et en Allemagne. Accessible depuis les sites de l'AP-HP, celui de Doctolib ou depuis leurs applications mobiles respectives, la prise de rendez-vous gratuite sur internet concerne déjà sept établissements de l'AP-HP (Antoine-Béclère, Bicêtre, Paul-Brousse, Saint-Antoine, Tenon, Trousseau, et plusieurs services de Pompidou). Elle s'étendra mardi à Rothschild, dans "les prochains jours" à Avicenne, puis "au rythme d'un centre hospitalier par mois", précise l'institution dans un communiqué.

39 établissements d'ici juin 2018. Le service sera proposé pour ses 39 établissements d'ici à juin 2018, selon l'AP-HP, qui vise "1,2 million de rendez-vous" pris en ligne chaque année, sur 4 millions de consultations. Coût de l'opération ? "Entre 1 et 2 millions sur la durée du marché (quatre ans)", selon l'AP-HP, qui espère par ailleurs une réduction "importante" du nombre de rendez-vous non honorés, notamment grâce aux SMS de rappel envoyés aux patients, ou encore une meilleure collaboration avec les médecins libéraux.

Un exemple caricatural à l'origine du projet. "C'est un grand pas pour nous", se réjouit pour sa part Stanislas Niox-Château, cofondateur et président de l'entreprise lancée en 2013. Si elle s'était déjà essayée au public avec le centre hospitalier Rives de Seine, sa collaboration avec un CHU "aussi grand et complexe" que l'AP-HP est une "première", pour la start-up comme pour le secteur hospitalier. Le projet est né en 2015 à l'issue d'une discussion entre le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, et un patient "venu de Troyes" pour prendre un rendez-vous à l'hôpital Paul Brousse (Villejuif), se remémore le professeur Eric Vibert, qui y exerce. L'exemple, "caricatural", témoignait d'un "réel problème", explique le chirurgien, qui apprécie désormais de pouvoir faire le point sur ses rendez-vous "n'importe où" sur son téléphone et a vu ses consultations "augmenter de 30%".