Grossesse : une simple prise de sang pour dépister la trisomie 21 ?

Prise de sang
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Mélanie Gomez avec AW , modifié à
Les conclusions de la Haute autorité de santé (HAS) ouvrent la voie à cette forme de dépistage.
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Vers une simple prise de sang au lieu d'une amniocentèse ? La stratégie de dépistage de la trisomie 21 pourrait bientôt être modifiée en France selon l'avis qui doit être rendu vendredi par la Haute autorité de santé (HAS) et auquel Europe 1 a eu accès. Explications.

Comment ça marche ? Cette prise de sang sur la femme enceinte permet d'analyser directement l'ADN du fœtus. Elle peut être réalisée dès la 10e semaine de grossesse. Ce type de test est extrêmement fiable pour évaluer le risque de trisomie 21 du fœtus : "le taux de détection avec ces tests est de plus de 99%. Quant au taux de faux positif c'est à dire le risque d'identifier à tort un risque de trisomie, il est inférieur à 1%", a expliqué à Europe1 Catherine Rumeau-Pichon de la Haute Autorité de santé (HAS).

Quel est l'intérêt de ce test ? L'objectif à terme est de permettre aux femmes d'avoir un dépistage le plus efficace possible, pour leur éviter de faire l'amniocentèse alors que leur bébé n'est pas atteint par la trisomie 21.

Car l'intervention décidée pour les profils à risques en fonction des tests est sensible : elle est ainsi responsable d'environ 200 fausses couches par an.

Un test déjà utilisé. Certains spécialistes utilisent déjà le nouveau test chez des femmes à risque : ils affirment qu'il permet dans 90% des cas d'éviter l'amniocentèse.

Reste à déterminer le degré de généralisation de ces nouveaux tests : à toutes les femmes ou seulement à celles à haut risque. La question du remboursement se pose aussi : même si certains établissements les proposent déjà, pour le moment, ces tests coûtent environ 600 euros non pris en charge l'Assurance maladie.